19/02/2011

Chroniques split w/ 95-C par Les Rêveries & Nouvelle vague

Joli split entre deux jeunes formations prometteuses. Tout d'abord je tiens à souligner le très joli artwork, sobre et tout simplement beau. Mickey Randall commence à se faire un nom dans la scène à force de split (avec feu Chasing Paperboy), de EP (Zero of Our Time EP) ou de morceaux sur des compiles. 95-C je découvre petit à petit, par les compiles et donc ce split et je dois dire que je suis plutôt convaincu par tout ce que j'ai pu entendre. Les deux groupes sont assez proches musicalement et le fait d'avoir croisé les morceaux, ce qui est une excellente idée à mon goût, rajoute à l'homogénéité de l'ensemble. On ressent chez ces deux groupes des influences de la scène américaine Hot Water Music en premier, At The Drive In aussi puis des choses plus locales comme Second Rate ou les débuts des Flying Donuts. Je leur souhaite d'ailleurs une carrière digne de ces derniers. Petit croisement aussi sur la fin MR reprend en acoustique 95-C et inversement sur le titre suivant, c'est pas mal. Petit clin d'oeil aux copains aussi avec le titre « chasing the paperboys ». Bon split donc, qui je l'espère annonce de jolis albums par la suite.

3ème album de Mikey Randall, il résulte de sa tournée nationale « Fall Tour » en collaboration avec les 95-C. Originaires de Toulon, les quatre varois de MR associés aux cinq skate-punk rockers de Chamonix, nous offrent un opus très propre, peut être un peu trop d’ailleurs... Pur punk-rock à la californienne, ce split est un véritable concentré énergétique pour les oreilles, articulé autour de textes soigneusement travaillés en anglais. Seules deux pauses leur seront permises durant cet album, chacune des formations interprétant en acoustique un titre de l’autre. Écumant les bars de toute la région depuis maintenant quelques années, le duo Mikey Randall/95-C s’est familiarisé avec la scène, sur laquelle il offre des prestations de meilleure qualité par rapport à l’écoute du CD. 
Note : 2 
Adrien Leboeuf, Nouvelle Vague

09/02/2011

Chronique split w/ 95-C chez Zicacic & "Allo Mike ?!..."

Conscient que c’est en partie grâce aux efforts des autres que les siens peuvent être mis au mieux en valeur auprès d’un nouveau public, deux formations différentes mais complémentaires ont mis en commun leurs maigres moyens pour proposer un split et ce sont donc les Toulonnais de Mikey Randall et les Chamoniards de 95-C qui se retrouvent unis autour de la même dynamique pop punk pour mieux haranguer d’autres foules et surtout découvrir d’autres lieux. Offrant chacune à sa propre manière trois de ses titres plus une reprise de l’autre groupe, les deux formations on mis dans le même sac des influences parfois communes pour des groupes comme Nofx, Green Day, Burning Heads ou encore Uncommonmenfrommars et ont donné tout ce qu’elles avaient dans les amplis pour convaincre qui de droit de la qualité de leurs morceaux, de la sincérité de leur jeu et de la haute teneur énergétique de leurs prestations scéniques. A l’arrivée des courses, c’est le rock dans son ensemble et le punk en particulier qui se retrouvent gagnants puisque de l’un à l’autre des deux groupes, la frontière est en général très mince et surtout très facile à franchir avec en guise de sentinelle le même amour des amplis chauffés à blanc et des mélodies mises à feu à la va vite sans que l’on prenne même le temps de se prémunir d’une éventuelle explosion. Toujours le pied au plancher, Mikey Randall déballe quatre pièces d’artillerie lourde tandis que, de son côté, 95-C s’essaie également à deux pièces plus folk et très fortement empreintes d’acoustique qui dénotent bien évidemment avec le reste de la rondelle mais qui lui apportent au passage d’autres couleurs, d’autres sensibilités … Attiré par les grosses guitares de Mikey Randall dès les premières mesures de l’excellent « I’ve Been Working For Eleven Years And It’s So Fucked Up », l’amateur d’hymnes très directs suivra les méridionaux jusqu’à leur cover du « Sunday Morning » des montagnards qui reprendront à leur tour très vite le flambeau avec leur propre « Green Blood » avant de nous emmener à leur manière jusqu’à « Alcohool » durant lequel 95-C rend à ses compagnons de jeu la monnaie de leur pièce mais en version unplugged … Sans faire de mauvais jeu de mot, on peut affirmer que nous voilà face à une sacrée paire !           
Fred Delforge / Zicazic
Le split Mickey Randall/95-C… là un genre de punk rock qui me parle un peu plus même s’il est vrai que c’est quand même plus ce qui tourne le plus sur ma platine… dans un délire Hot Water Music, groupe que j’ai vraiment surkiffé il y a maintenant une douzaine d’années, wow ça passe vraiment vite… un groupe dont je n’ai pas non plus suivi ce que faisaient les membres quand ils ont splitté (une oreille rapide sur the Draft, bof rien qui ne me fasse oublier HWM, Chuck Ragan, idem, gros respect pour le personnage mais son projet acoustique ne me convainc pas à 100%, peut-être parce que j’ai du mal à écouter des trucs acoustiques chez moi, tout simplement )…. ils ont posé les bases d’un nouveau style de punk rock, après, toute la scène qui en a découlé, et ben c’est pareil j’ai pas suivi.. c’est un délire qui m’a bien touché à un moment, qui répondait à mes attentes mélodiques, j’ai vraiment été sensible à cette approche rugueuse, plus bourrue que la vague californienne, moins crétinoide, plus de burnes, plus d’émotion, plus de sensibilité, musicalement plus intéressant…  ce trip à la Leatherface remis au goût du jour ça m’a bien bercé… et puis c’est comme tout, après ça devient une marque de fabrique, et on se retrouve avec une nouvelle scène qui a du mal à ne pas bouffer toujours dans la même écuelle…et on en vient à cette scène où la barbe est reine, et tu sais ce que j’en pense… les quelques trucs que j’ai vu ou entendu de No Idea, ça me laisse complètement de marbre. Comme d’hab’, une fois que le gimmick est jeté en pâture aux jeunes groupes, dur de trouver une once de singularité dans tout ça…  pas que je cherche forcément de l’originalité dans le punk rock, hein, ne te méprends pas, mais juste une étincelle de personnalité peut-être… Donc pour les deux groupes de cette galette, on y est, les deux pieds dans le plat : grosses voix, cœurs velus du genre on est 8 devant le micro avec une bière à la main, guitares harmonisées qui se croisent et se courent après, petites touches mélancoliques, ambiance tristouille (genre on aime bien se bourrer la gueule entre potes mais le lendemain quand on se lève avec la gueule fripée, et ben on a la larme à l’œil et on repense à notre ex qui s’est cassée avec le serveur de la brasserie du village), une petite sensibilité pop derrière tout ces gars mal rasés, bref emo punk râpeux avec la petite touche french sound des années 2000, une formule qui a tendance à tourner aussi en rond… putain vous allez me prendre pour un mec complètement blasé alors que c’est loin d’être le cas, j’écoute toujours des milliards de trucs, du neuf et du vieux, mais on dirait que c’est dans le punk rock que les groupes sont le plus frileux, comme s’ils voulaient se cacher derrière une formule… dans la pop, les groupes font tout et n’importe quoi, pour le meilleur et pour le pire on va dire, dans le metal, idem, même s’il y a beaucoup de merdes, les groupes n’hésitent jamais à exploser les règles, à triturer les sons, à mélanger les influences, à partir en oueps’ sur des concepts de malades… mais dans le punk rock, c’est le conservatisme et la peur du quand dira-t-on… et quand ça commence à être un peu produit, un peu joué correctement, à ratisser dans plusieurs genres, on tire la sonnette d’alarme, biiiiip, c’est pas punk, c’est pas ci, c’est pas ça, on confond amateurisme et passion, pauvreté musicale et sincérité… et généralement les gens qui jugent sont bien sûr ceux qui jouent dans des groupes de merdes (ou dans pas de groupe du tout) et qui vivent les vies les moins punk possible… dès que la zique est un peu ambitieuse ou qu’elle sort des chemins tracés, on remet en cause les fondements de la punkitude du groupe… enfin bref, je m’égare… où je veux en venir ? Bah, j’en sais rien, peut-être que je veux simplement  dire que plus ça va moins je me retrouve dans tout ce délire…  Et quand il y a des trucs un peu délirant que arrivent, comme ce que j’appelle le punk rock jeux vidéo, avec ces claviers à la con, ces voix auto-tunées à l’extrême, ces batteries triggées à outrance et ces sonorités d’instruments très synthétiques (genre t’as l’impression qu’il y a 5 claviers dans le groupe -peut-être que c’est des guitares synthés d’ailleurs, comme dans Image ou Gold!), et ben des dizaines de groupes sautent sur le filon et en font de la crotte, le gimmick remplace la zique… bah, chacun fait bien ce qu’il veut hein… je m’en tape un peu… moi j’écoute mes merdes heavy et je suis heureux. Putain d’ailleurs là, je décoince pas du « PainKiller » de Judas Priest… Tu veux du riff ? Sers toi, buffet gratuit ! Revenons à ce split… bon, en tout cas ces deux groupes français m’ont l’air de faire partie du dessus de panier (avec les Early Grave, tu connais ?) , les Mickey Randall lèvent la barre à chaque fois un peu plus haut, ça fait plaisir à entendre (je préfère ces nouveaux titres à ceux du split avec Chasing Paperboy), et je ferais la même remarque pour les 95-C… la prod’ est meilleure que sur leurs précédents skeuds, ils ont choisi d’alterner les chansons (un peu comme sur une compil’), bizarre comme choix, ça rend l’immersion dans leur zique un peu plus compliquée… et à part les voix, je dois t’avouer que c’est quand même difficile de les différencier… s’ils arrivent à casser un peu les règles qu’ils se sont imposées, ça pourrait prendre encore plus d’ampleur. C’est certainement ce que j’ai entendu de mieux dans le style en France en ce moment, après comme je disais je ne suis pas forcément au tube de tout ce qui se fait dans le style… Je ne sais pas si c’est moi qui disjoncte mais j’ai quand même l’impression que les groupes d’il y a dix/quinze ans (voir plus) étaient plus éclatés au niveau des styles, moins frileux dans leurs choix… je parle de la scène indé française… je dis pas qu’ils étaient meilleurs, je dis juste qu’il y avait plus de styles représentés, c’était moins évident de poser une étiquette sur les bands… là, maintenant, il y a le punk en français, le pop punk revival façon Teenage Bottlerocket et consorts  et le trip à la No Idea. Et basta. Mike, c’est moi qui me trompe ou quoi ? Je reçois pas mal de trucs et c’est toujours dans ces trois délires… je ne sais pas, à l’époque entre seven hate, burning heads, bushmen, shaggy hounds, portobello bones, greedy guts, tomy, fake hippy, sloy, sleeppers et bien d’autres, on peut pas dire que les groupes se ressemblaient au niveau musical ! Même sensibilité mais manière de faire complètement différente, et c’est ce qui me plaisait à l’époque…la scène indé perdra ses plumes à force de répéter le même schéma encore et encore, le genre est déjà suffisamment à l’agonie comme ça…la nouvelle génération semble se complaire dans des petites cases…. en tout cas, j’entends pas mal de groupes cools mais je ne vois pas ceux qui sortent du lot, avec une approche un peu plus personnelle…
Nasty Samy / Allo Mike ?! Toujours dans le jazz ?